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Déambulation solitaire, été 2009. 1 - Jonathan Abbou Photography

2006-2009 > Déambulation solitaire, été 2009. 1

Avez vous seulement connu Paris l’été dans un état de solitude ? C’est ainsi qu’au beau milieu de la multitude je me fit l’apologiste du néant.

Néanmoins, il m’arrive de me faire des retraites dans ma propriété du sud. Je reste partout un étranger, lorsque je suis loin de Paris. Malgrés ma capacité d’empathie, je suis souvent mis à l’écart, à part. Au bout d’un long temps passé en exil, je me réveille et je dit à ma famille :

« Allez fiston, habilles toi, c’est l’heure, on se casse de notre belle baraque du sud, de ce

magnifique village. ça fait trop longtemps qu’on résiste ! Ne fait pas l’étonné, tu l’a connais

bien pourtant la phrase de Frida " A donde no te quiren, no te atardes---Là où on ne t’aime

pas, ne t’attarde pas ". On retourne chez nous. Le soleil et la mer c’est chouette, mais on a

jamais vu l’eau salé faire pousser les plantes.On va rester sous terre si on continue a trainer

là !!! Et puis est ce que tu la sent de loin, notre chère Babylonne Paname, avec son odeur

de lit puant et ses ragoûts de pigeon qu’on nous sert a tous les repas. Elle me manque a

moi ces starlettes en déroutes, qui font les belles avec leurs pompes made in China. Ouai,

magna, on repars pour notre tour de babelle poubelle !!!

Sur la route, je vois défiler les paysages de notre si beau pays, si vert, si couleur de vache.

Ca sent la bouze mais mon nez réclame de l’oxyde de carbone.J’ai planté l’aiguille de la

radio sur la station FIP, mais trop loin du but, dans les hauts parleurs ne sortent que des

grillons ! Le chemin est long et monotone. ça grésille dans la caisse, mais tu peux dormir

tranquille mon petit, je tiens la cadence.

A force d’obstination et de kilomètres engloutis, je parviens enfin au abords d’Orléans. Je

vois défiler, sur le plat pays une armée d’éoliennes géantes, au gardes à vous. Elles forment

comme une haies d’honneur pour nous accueillir. Et d’un coup, joie indicible. j’entends

enfin la voix suave de notre sirène speakerine, sortir de la radio. Elle nous susurre les titres

musicaux. Grace à toi FIP, je comprends l’odysée d’Ulysse.

Nous somme proche fiston, commence a te réveiller. J’appuie a bloque sur le champi. de

ma BM et fais vibrer l’aiguille près des 200. Je me rapproche de toi cruelle Babylonne, le

bonheur au fond du coeur ! je ne remarque pas dans ma vitesse, le petit cube en ferraille

sur le bord de la route, qui me flash de photo.

Punaise, je le veux ce tirage de moi et dès que je rentre à la maison, je demande à tes

sbires de m’envoyer la photo. Je veux enfin, sur ce portrait, voir ma tronche en liesse,

fendu d’un sourire béat. Je veux lire sur mon visage la joie de te retrouver. »

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